Le Basket mis en avant.
C’est avec le Designer Tamim Daoudi que nous nous sommes entretenu au sujet de ce projet. Profitant de ses compétences de designer et de son expérience dans le domaine du sport, Tamim pratique le basket depuis son enfance. C’est donc tout naturellement qu’un jour lui est venu l’idée de repenser le terrain du parc de la citadelle, un lieu qu’il connaît bien vu qu’il y passait s’entraîner et qu’il avait l’occasion de voir passer du monde dessus, de tout horizon.
“C’est un lieu remarquable avec des gens qui pratiquent dessus de tout univers, pro amateur etc..différents quartiers, villes et horizons culturel, le lieu démontre d’un dynamisme assez passionnant.”
Pour se lancer dans son projet il a commencé à aller à la rencontre des joueurs de basket qui lui ont dit que les terrains étaient trop petits et trop exploités par les joueurs, en général il y a plusieurs équipes qui attendent leur tour pour jouer cela peut prendre 45 minutes à une heure. C’était donc l’occasion pour lui d’imaginer comment donner une seconde vie à ces terrains et de dessiner un autre parc. Malheureusement pour lui, il s’est vite senti tourner en rond et surtout il avait l’impression de ne pas avoir la légitimité d’un tel projet. C’est ainsi qu’il a rencontré Eric le Gall, qui travaille chez Grand Innov, passionné de Basket avec qui il a commencé à réfléchir sur le projet. Le premier conseil qui lui a été donné c’est d’aller voir Claude Schneider, le Président de l’Office des Sport.
Cette rencontre lui a permis de comprendre qu’il ne fallait pas se focaliser uniquement sur un projet d’équipement, imaginer ce que peut devenir le parc de la citadelle, c’est aussi impliquer les citoyens et penser aux synergies possibles avec tout un écosystème.
Tamim s’est donc rendu compte qu’il était impossible de travailler seul sur un tel projet et qu’il devait plus s’orienter vers les habitants. et les joueurs. Il a donc décidé de venir à la rencontre de l’Ares à travers son directeur Marc Philibert.
Le projet fut très bien accueilli et un groupe de travail a été monté rapidement pour travailler sur le sujet et aider Tamim. Avec le temps le projet a commencé à prendre de forme en pensant plus aux familles avec l’idée d’intégrer pour les enfants des terrains de basket à leur taille par exemple.
“On a très vite associé d’autres personnes légitimes dans le projet comme pour le parcours urbain avec Sacha le maire de l’association Parkour Strasbourg ou Julien Lafarge (NL contest, urban colors) du skateboard. on a pensé à mettre en place un mur d’expression libre pour taguer et aussi une zone de hip hop.”
Selon Emmanuel Hoff qui a participé à l’écriture du projet, cette idée de nouveau parc est une université à ciel ouvert où naissent les héros.
Le problème pour Tamim et toutes les personnes qui se retrouvent associées au projet, c’est que le terrain sur lequel il se trouve est un terrain régi par la ville de Strasbourg. Il fallait donc s’associer avec la ville pour continuer. Heureusement Nicolas Matt, élu du quartier Esplanade, comprit rapidement l’intérêt du projet.
Nous sommes dans une zone qualitative qui peut susciter des vocations. Frank Ntilikina commence ses premiers pas de basket sur les terrains de la citadelle.
Il y a eu un moment de flottement avec les élections et le covid les choses se sont donc arrêtées, avec la nouvelle municipalité les cartes se sont rebattues.
Il y a eu une rencontre avec le nouvel adjoint au sport. Il a compris l’intérêt du projet avec une nouvelle vision.
“C’est un projet commun, c’est un terrain de la ville avec des subventions publiques, on est là comme force de proposition. C’est un investissement bénévole sans intérêt économique derrière sans compter les heures que les personnes ont passées sur le projet sans être payé.”
Le projet a reçu l’appui de la nouvelle municipalité pour commencer des travaux, affaire à suivre….