Une exposition très mexicaine
Moins d’une semaine avant le décrochage, détour à l’exposition de l’artiste mexicaine Liz Gartz, à l’ARES. Son œuvre intimiste flirte avec le réalisme magique. À voir !
« À la plage », une gravure de Liz Gartz. DR
« C’est une exposition très mexicaine ! », plaisante Liz Gartz. Non seulement parce que l’artiste est née à Guadalajara, mais aussi parce que l’événement fut organisé de manière très spontanée, à la mexicaine, en moins de trois jours. « Je voulais montrer au public d’ici les œuvres que très prochainement je m’apprête à expédier pour une exposition à Monterrey », explique Liz Gartz. « Par hasard, j’ai appris que l’espace d’exposition de l’ARES était libre en août. Le responsable Alain Allemand s’est montré enthousiaste et en deux jours les tableaux étaient sur place ! »
Peintre reconnue dans son pays d’origine où elle vivait de son art, Liz Gartz est devenue Strasbourgeoise en 2011, accompagnée de toute sa famille. Pour elle, ce changement de vie s’est aussi traduit par un changement de style : après une longue période abstraite, elle a commencé à intégrer dans son œuvre le figuratif, créant petit à petit un univers que l’on pourrait qualifier de surréaliste ou tout simplement proche du réalisme magique latino-américain.
À l’ARES, sur trois étages, sont exposées à la fois ses grandes toiles mystérieuses explorant l’univers intime de la femme (huile sur toile), et une série de portraits réalisés aux moyens d’une technique particulière : l’encaustique. Utilisant des couleurs délayées dans de la cire fondue, ce procédé artistique donne une douceur et une sensualité de la représentation inégalées.
L’exposition présente aussi une série de gravures qui font, elles aussi, la part belle aux personnages féminins.
Une exposition qui vaut le détour.
Exposition ouverte du lundi au vendredi, de 9h à 17h, prolongée jusqu’au 18 août. À l’ARES, 11 rue d’Ankara.
© Dernières Nouvelles d’Alsace, samedi 12 août 2017. – Tous droits de reproduction réservés