«Jaune», la couleur lumière
Une œuvre d’Alain Allemand (détail) à l’exposition «Jaune». DR
Couleur très expressive et lumineuse, le jaune a pourtant très longtemps été déconsidéré en Occident. Au Moyen Âge, il fut le symbole de l’exclusion, de la trahison et de l’orgueil. C’était la couleur des chevaliers félons, mais aussi de Judas dans la peinture religieuse.
Cette dimension négative reste inscrite jusqu’à nos jours dans certaines expressions comme « rire jaune », « teint jaune» etc.
Pourtant, qui ne se rappelle pas des champs de blé, du soleil, des étoiles, des tournesols ou encore du lit et de l’autoportrait-même de Van Gogh où la force du pigment jaune éclate d’énergie pure affirmant la folie lumineuse de l’existence?
En effet, avec l’impressionnisme, les artistes, sortis de leurs ateliers dans la nature, commencent de plus en plus à utiliser le jeune pour décliner les effets de lumière. L’influence importante de la peinture orientale, notamment japonaise, accentue encore cette tendance qui se confirme dans la peinture semi-figurative, puis abstraite.
Exposition collective d’une trentaine d’artistes, avec des médiums, des techniques et des démarches variés, l’exposition de printemps de l’ARES a choisi cette année pour thème le jeune. Les créateurs sont invités à produire des œuvres inspirées par cette couleur enchanteresse et ambiguë.
Dans l’espace Art’Esplanade, Bâtiment de l’ARES – Rue d’Ankara. Aux heures d’ouverture de l’ARES. De 9h à 12h et de 14h à 20h). Entrée libre
© Dernières Nouvelles d’Alsace, jeudi 20 avril 2017. – Tous droits de reproduction réservés