Les jeunes de Strasbourg en fin de spectacle au théâtre d’Arad . Document Remis
Treize adolescents sur scène en Roumanie
Treize jeunes chapeautés par la Maison Théâtre (installée à l’ARES, dans le quartier de l’Esplanade) ont passé une petite semaine en Roumanie à l’occasion d’un festival de théâtre scolaire francophone.
L’occasion était magnifique pour ces jeunes âgés de 11 à 17 ans : passer six jours à Arad, ville de l’ouest de la Roumanie, en compagnie de 350 jeunes venus de divers pays qui partagent un même intérêt pour le théâtre.
Le programme était copieux : des ateliers le matin sous la tutelle de professionnels afin de parfaire la gestuelle, la voix et la mise en scène ; puis des spectacles l’après-midi et le soir, présentés troupe par troupe, ville par ville. « Il y avait des Belges, des Hongrois, des Russes, des Québécois, des Polonais, des Italiens, des Bulgares, des Albanais et des Roumains venus de grands lycées. Tous ont fait l’effort de présenter leur pièce en français, c’était une rencontre extraordinaire dans une très belle ville, même si beaucoup de maisons d’Arad sont défraîchies », témoigne un des jeunes Strasbourgeois.
Sur une scène de l’époque austro-hongroise
Les débuts de ce festival datent du milieu des années 90, quand Florin Didilescu, professeur de français dans un lycée d’Arad, se mit en tête de monter un festival de théâtre scolaire francophone. Il disposait d’un atout exceptionnel : les jeunes jouent dans un vrai théâtre austro-hongrois de la fin du XIXe siècle, avec balcons, loges, fauteuils en velours, cintres et scène à plancher de bois.
Ce décor grandiose a intimidé en même temps qu’il a transcendé les talents des jeunes Strasbourgeois. Ils ont été applaudis dans un texte écrit par Gustave Akakpo, « Au Jeu de la Vie », qui évoquait le poids des émotions, des interrogations et des enthousiasmes au moment de l’adolescence.
« Nous avions déjà joué à Bordeaux mais c’était la première fois que nous allions à l’étranger », raconte le metteur en scène Laurent Bénichou, qui s’est dit impressionné par le savoir-faire de l’association roumaine Amifran, organisatrice du festival. « Ce fut pour moi une mine d’informations et d’inspiration pédagogique. »
« Une semaine pleine de chaleureuses rencontres professionnelles, une belle aventure humaine », confirme Andrée Pascaud, présidente de la Maison Théâtre, qui a encadré ce voyage.
La Maison Théâtre, à l’ARES, 10 rue d’Ankara ; www.lamaisontheatre.eu
© Dernières Nouvelles d’Alsace, jeudi 10 octobre 2016. – Tous droits de reproduction réservés