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Esplanade – Concours de cuisine du VRAC

Des goûts et des couleurs

Sept plats salés, six sucrés : le premier concours de cuisine organisé samedi au parc de la Citadelle par le VRAC proposait au jury, composé de chefs et d’une diététicienne, une cuisine végétarienne riche en saveurs et en ingrédients issus de commandes groupées.

Premier concours de cuisine organisé par le VRAC au parc de la Citadelle.
PHOTO DNA – Laurent RÉA

Des concours de cuisine , le réseau VRAC (*), dont l’objectif premier est de faciliter l’accès des habitants de quartiers prioritaires de la Ville à des produits alimentaires et d’entretien de qualité, en organise depuis 2016 à Lyon, ville où il est né. Depuis, VRAC a essaimé à Strasbourg et Bordeaux. « Bientôt, Paris et Toulouse rejoindront le réseau d’achat en commun », relève Boris Tavernier, qui dirige le pionnier lyonnais et animait samedi le premier concours de cuisine strasbourgeois du genre.

« Dans l’Eurométropole, six antennes existent déjà », précise Émeric Woock, le président de VRAC Strasbourg : deux au Neuhof, deux à Koenigshoffen, une à l’Esplanade, une à Illkirch-Graffenstaden – et une septième prendra ses premières commandes fin septembre à la Musau. Toutes étaient représentées à la Citadelle, offrant à la dégustation des chefs et du trop rare public présent des mets du monde entier. Les cuisiniers étaient invités à préparer leurs plats – comprenant a minima un produit issu du VRAC et un fruit ou légume de saison – chez eux, la cuisine de fortune installée sous tente n’étant prévue que pour réchauffer et (/ou) dresser.

De la Somalie à la Géorgie

Côté salé, Sarah (Esplanade) avait préparé un riz somalien ; Sabina, de Par’Enchantement (Koenigshoffen), un feuilleté aux épinards bosniaque ; Jamila (Koenigshoffen) une « pastilla aux parfums d’Orient » ; Idrick et Justin (Neuhof) un riz frit mauricien… Aïssata (Esplanade) avait choisi le Boté, « un plat traditionnel guinéen à base d’aubergines et de gombos », et n’était pas peu fière de faire découvrir – ou redécouvrir – ce dernier ingrédient au jury.

Celui-ci était composé pour cette première de deux étoilés Michelin, Benoît Fuchs du Gavroche et Cédric Kuster de La Casserole, ainsi que de Géraldine Offret (Le Bistronome), Minh Van Cong (Le bistrot japonais Niko Niko) et Mélanie Le Morzedec, diététicienne nutritionniste.

Bouchra (Par’Enchantement) avait « un peu le trac » quand elle a présenté son couscous végétarien, qui a pourtant beaucoup plu. « C’est la première fois que je fais goûter un plat à des chefs », s’excuse-t-elle presque. Mais le plat salé qui a remporté tous les suffrages a été l’imprononçable « Pkaleuloba » concocté par Shorena, de l’Esplanade, décidément bien représentée. La spécialité géorgienne à base de noix, d’aubergines et d’épinards était accompagnée de « Jonjonli », « une plante qui ne pousse qu’en Géorgie », et d’un pain traditionnel à base de farine de maïs blanche, et présentée de manière « bistronomique ». Un succès unanime, qui lui a valu de remporter le premier prix de sa catégorie et de repartir avec un robot ménager.

Côté becs sucrés, hormis l’« Aunt Bertha’s apple cake with caramel sauce » de Mélissa (Esplanade) et le lait gélifié aux raisins et amandes caramélisées de Zoé (Esplanade), les propositions étaient plus classiques et centrées sur le terroir, avec notamment une tarte au fromage blanc et aux framboises (Malika, Illkirch), une tarte aux poires (Ourida, Neuhof) et une tarte aux mirabelles (Pascal, Neuhof). Dans cette catégorie, c’est le nid d’abeilles aux mirabelles de l’équipe de la bien nommée « Ruche 35 » qui l’a emporté. Tout un symbole.

(*) Vers un réseau d’achat en commun. Plus d’infos : https://vracstrasbourg.wordpress.com/

 

© Dernières Nouvelles d’Alsace, mardi 18 septembre 2018. – Tous droits de reproduction réservés