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Esplanade – A l’ARES

Une page se tourne


Claude Gassmann, président depuis 19 ans du centre socioculturel de l’ARES, avant sa dernière assemblée générale.
Photo DNA – Michel Frison

Après 19 ans à la tête de l’Association des Résidents de l’Esplanade (ARES), Claude Gassmann assistait le 25 avril à sa dernière assemblée générale en tant que président. Son successeur à la tête du centre socioculturel sera élu mardi prochain.

C’est une AG pas tout à fait comme les autres, et ce à plus d’un titre, qui a rassemblé l’autre mardi les membres de l’ARES (Association des Résidents de l’Esplanade). D’abord parce qu’il s’agissait de la dernière sortie de Claude Gassmann en tant que président. Après 19 ans de mandat – « une longévité qui peut laisser certains rêveurs », plaisante Olivier Bitz –, ce dernier a décidé de passer la main. Son successeur sera élu la semaine prochaine. « Vous avez su bien accompagner l’évolution de l’association », a salué l’adjoint de quartier, faisant notamment référence au chantier au long cours lié aux nouveaux locaux.

« Les bases n’ont pas changé »

« L’ARES a dû se structurer et s’est beaucoup ouverte ; mais elle n’a pas changé et est toujours restée sur les bases que Jean-Marie Lorentz avait établies lors de sa création, en 1964 », a salué Claude Gassmann. Il dit avoir simplement voulu être « un président qui n’empêche rien et laisse la créativité des salariés et des bénévoles s’exprimer ».

Mardi, un aréopage d’élus était présent pour saluer le partant. L’occasion pour Mathieu Cahn de souligner « le rayonnement de proximité de l’ARES, qui permet à des initiatives citoyennes de se développer dans la ville ». Et pour le député Philippe Bies de mettre en exergue la création du VRAC, un système d’achats groupés qui a déjà essaimé à Illkirch et au Neuhof, et qui a été développé en fin d’assemblée générale.

Atypique, cette AG l’était aussi par sa forme, pensée par le directeur, Marc Philibert, pour être en cohérence avec le projet social à venir, axé autour de l’économie sociale et solidaire. Pas de discours tirant en longueur, pour le coup, mais trois courtes (et très réussies) vidéos, mises en ligne en amont et détaillant les rapports moral, d’activité et financier. On en retiendra notamment que la situation financière de l’ARES est désormais saine, mais que la crèche familiale – qui regroupe 17 assistantes maternelles – présente un déficit structurel. « C’est un modèle à bout de souffle, qu’il va falloir revisiter », note Marc Philibert.

1 419 familles adhérentes

Le rapport d’activité, où l’on apprend que le CSC compte 1 419 familles adhérentes, est opportunément illustré par les témoignages d’Isabelle, dont le fils Martin a « adoré son séjour trappeur » ; de Jeanne, éducatrice de jeunes enfants qui a bien du mal à concurrencer le volume sonore des petits ; de Liliane, une habitante du quartier qui profite de diverses activités, de la cuisine aux parties de cartes, en passant par la gym… Côté finances aussi, les choses sont présentées de manière très pédagogique, un billet de 100 € servant de base pour détailler les dépenses et les recettes.

Dans la foulée de cette mini-projection, les participants étaient invités à se disperser dans les locaux. Objectif : en apprendre plus sur le volet de leur choix, au fil de plusieurs ateliers où l’on pouvait discuter tant avec le président qu’avec les responsables du secteur enfance ou de l’école de musique, en fonction de ses intérêts. Une intéressante initiative !

© Dernières Nouvelles d’Alsace, mercredi 3 mai 2017. – Tous droits de reproduction réservés