École Sturm : les parents réclament plus de sécurité
En amont du conseil d’école du 16 juin, les parents d’élèves se mobilisent. À l’Esplanade, ils dénoncent depuis plusieurs mois le stationnement anarchique des véhicules aux abords de l’école Jacques-Sturm aux entrées et sorties de classe, et demandent à la Ville de sécuriser les trajets des enfants, notamment pour ceux qui viennent de l’avenue de la Forêt-Noire.
Par Valérie WALCH
Ils en ont assez et réclament plus de sécurité pour leurs enfants ! Aux abords de l’école élémentaire Jacques Sturm, ce jeudi après-midi, les parents patientent à l’angle de la rue de Boston et de la rue de Stuttgart en attendant la sonnerie tandis que quelques automobilistes qui s’apprêtaient à cueillir leur progéniture préfèrent aller se garer un peu plus loin en apercevant les deux policiers municipaux qui veillent… « On réclame leur présence depuis des mois, mais ils ne sont là que depuis lundi ! », tient à préciser Kader Rochdi, l’un des représentants des parents d’élèves.
« De toute façon, ça ne suffit pas. Cette sortie d’école est hyper-dangereuse ! Quand il pleut, c’est une catastrophe », insiste-t-il, évoquant des véhicules qui occupent « tout l’espace » et stationnent de façon anarchique « sur la route et les trottoirs », entraînant d’innombrables soucis de cohabitation avec les piétons et les cyclistes. « Les 400 élèves scolarisés ici sont obligés de slalomer au milieu de cette valse d’automobiles. Ce n’est pas possible de continuer comme ça ! », insiste-t-il.
Également représentant des parents d’élèves, Rachid Zeroual va dans le même sens, estimant que ce n’est pas non plus l’agent de la Ville en gilet jaune chargé de faire traverser les enfants qui suffira à sécuriser les abords. « Il y a six passages piétons autour de l’école ; à lui tout seul, comment voulez-vous qu’il fasse ? », s’agace-t-il, évoquant une situation comparable boulevard d’Anvers, « où deux agents sont là pour sécuriser les traversées ! ». Insistant, aussi, sur les difficultés rencontrées ailleurs sur le trajet, quand il s’agit de traverser du côté de l’ARES, notamment. « Il n’y a même pas une plaque pour rendre les automobilistes attentifs à la présence d’une école ! », dénonce aussi Hachmia, qui a deux enfants ici et habite rue d’Ankara.
« Il en va de la sécurité des enfants. C’est urgent ! »
Pour tenter de faire bouger les choses, les parents d’élèves ont sollicité les élus, du correspondant de quartier Patrice Schoepff à l’adjointe en charge de la tranquillité publique et de la police municipale, Nadia Zourgui, en passant par la nouvelle référente du Conseil des XV, Marina Lafay ; même le conseiller d’Alsace du canton, Nicolas Matt, s’en est mêlé et s’est fendu d’un courrier… « A la Ville, on nous dit qu’une étude est en cours pour mettre en place une “rue école” . Mais c’est maintenant qu’il faut agir, en fermant aux voitures la portion de la rue de Stuttgart située devant l’école. Il en va de la sécurité des enfants ; c’est urgent ! », insiste Kader Rochdi. Il rappelle que le problème est soulevé en conseil d’école « depuis des années » ; mais que rien ne bouge, ou si peu. « Certains ont même affirmé récemment ne pas être au courant de la situation, alors que c’est dans tous les comptes rendus ! ».
Sans compter qu’un second problème de traversée se greffe pour les enfants scolarisés ici, mais domiciliés du côté de l’avenue de la Forêt-Noire. « Là-bas, ça fait 35 ans qu’on frôle tous les jours la catastrophe ! Les automobilistes venant de Kehl roulent trop vite et rien n’est fait pour les ralentir. J’ai échappé à je ne sais combien d’accidents en traversant avec mes enfants, et maintenant c’est avec mes petits-enfants ! Rien ne change », dénonce Michèle. « La Ville dit que des travaux sont programmés et qu’elle va élargir l’îlot central ; OK, on pourra courir s’y réfugier, mais ce qu’il faut, ce sont de vrais dispositifs pour ralentir les voitures », estime pour sa part Coralie, venue chercher deux de ses enfants. « En attendant la concrétisation du projet de sécurisation, nous sollicitons là aussi l’appui d’un agent aux entrées et sorties d’école, pour sécuriser le passage », insiste Kader Rochdi, qui entend bien faire valoir une fois encore les arguments des parents à l’occasion du prochain conseil d’école, programmé le jeudi 16 juin.
© Dernières Nouvelles d’Alsace, 10 juin 2022. – Tous droits de reproduction réservés