Aller au contenu

DNA 7 décembre 2013 – L’ARES a 50 ans

ImgRP47
« On a des beaux locaux, mais l’ARES a toujours la même âme que celle qui vivait dans les préfabriqués. »
Photo archives DNA –Marc Rollmann

Une année festive mais pas que…

L’ARES veut profiter de ses 50 ans pour célébrer le chemin parcouru mais aussi réaffirmer son rôle structurant dans le quartier.

« C’est l’enjeu de ces 50 ans : bien remettre en lumière la partie politique du projet de l’ARES, nous ne sommes pas juste des amuseurs publics », a résumé hier Marc Philibert, directeur de l’ARES.

Alors bien sûr, jusqu’au 6 décembre 2014, l’année sera festive, mais ce sera aussi l’occasion de redéfinir le projet de l’association. Le contrat d’objectif 2014-2018, duquel découle l’agrément de la CAF, va être élaboré ces prochains mois : « On va requestionner notre façon de faire », annonce Marc Philibert. Paul Souville, vice-président de l’association des résidents de l’Esplanade, acquiesce : « On doit échapper à une certaine forme de notabilité. »

L’ARES fait face aux changements et veut par son action continuer d’être un élément structurant du quartier. Les incivilités récentes (DNA du 17 novembre) l’ont ainsi interpellée. « Sans nos activités, la dégradation serait plus importante », fait valoir Paul Souville, vice-président de l’ARES (association des résidents de l’Esplanade). Il cite les commerces ouverts la nuit, qui ont pu engendrer des nuisances : « L’ARES ne peut pas agir directement mais alerter. Nous prenons notre place dans l’équilibre du quartier mais nous ne sommes pas seuls. » Marc Philibert souligne au passage le rôle joué par les 150 bénévoles : « Ils sont des veilleurs sur le quartier et ça, rien ne peut s’y substituer. »

L’association créée en 1964 sous l’impulsion de Jean-Marie Lorentz comptait à ses débuts beaucoup d’urbanistes : l’ARES a accompagné la naissance de l’Esplanade, le quartier était tout neuf. « Les fondateurs se sont rendu compte ensuite du besoin de lien social », rappelle Marc Philibert. Et à la création du centre socioculturel en 1974, l’ARES s’est naturellement portée candidate pour le gérer.

À la présidence, Claude Gassmann a succédé à Jean-Marie Lorentz. Et depuis 2012, les préfabriqués ont fait place à un beau batiment.

Si les défis ne sont plus les mêmes, les fondamentaux ne changent pas : « On a le désir de transmettre les valeurs rattachées à ce que l’on appelle « éducation populaire », le respect de l’autre, la démocratie participative, le lien social », énumère Paul Souville.

L’un des enjeux de ces prochaines années sera de renouveler les générations. Le chemin est pris avec l’arrivée au comité d’administration de nouvelles recrues.

Autre dossier important, celui des financements. L’ARES veut jouer la carte de la mutualisation, via le groupement d’employeurs Pérenne, et réfléchit par exemple à s’ouvrir à des partenariats privés. Elle l’affirme : « La remise en question ne nous fait pas peur. »

Lancée hier soir, l’année des 50 ans sera l’occasion de 50 événements particuliers, nous y reviendrons.

par Myriam Ait-Sidhoum

© Dernières Nouvelles d’Alsace, Samedi 7 décembre 2013. – Tous droits de reproduction réservés