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DNA 4 septembre 2014 – Au centre socioculturel de l’ARES

Laurent Bénichou remet en scène le Théâtre du Tambourin. Photo DNA – Marion wendling
Laurent Bénichou remet en scène le Théâtre du Tambourin.
Photo DNA – Marion wendling
Cette saison à l’ARES, la Maison Théâtre inscrira la pratique théâtrale dans une démarche citoyenne. Photo archives DNA – J.-F. Badias
Cette saison à l’ARES, la Maison Théâtre inscrira la pratique théâtrale dans une démarche citoyenne.
Photo archives DNA – J.-F. Badias

La Maison Théâtre joue au Tambourin

La salle du Tambourin adossée à l’ARES retrouve sa vocation initiale : faire du théâtre. C’est la Maison Théâtre de Laurent Bénichou qui s’y installe et propose une saison entre ateliers, stages et spectacles. Présentation.

Circulaire, la salle s’ouvre sur des jardins. Équipée de petits grills techniques, le Tambourin peut accueillir plus d’une centaine de spectateurs. Comédien, metteur en scène et fondateur de la Maison Théâtre, Laurent Bénichou a désormais les clefs de l’ancienne salle polyvalente, à deux pas de l’ARES.

À quelques semaines du lancement des ateliers, des stages (*) composant une saison vouée à la pratique d’un théâtre citoyen exigeante autant qu’enthousiasmante, il fait la visite. « C’est un pari risqué, reconnaît-il, l’ARES et la ville de Strasbourg nous font confiance, on n’a pas le droit de se planter. »

Les bureaux de l’administration jouxtent les loges. Au centre, Laurent Bénichou envisage d’aménager un espace convivial. Dans la grande salle, des gradins rétractables vont être installés. Conçue comme un pôle ressources, une autre salle suspend le jeu théâtral pour se replonger dans les textes, échanger, discuter encore.

Face à l’offre pléthorique de stages et ateliers proposés par les diverses structures strasbourgeoises, le projet que mène depuis deux ans Laurent Bénichou joue la complémentarité. Il mobilise une équipe d’artistes de toutes les disciplines et inscrit la pratique théâtrale dans une démarche citoyenne.

La Maison Théâtre ? « C’est une ambiance, affirme son directeur, un espace préservé où l’on acquiert une culture, où l’on crée des liens sensibles avec les artistes ; on prend confiance en soi, où l’on rêve aussi. » Un espace, dit-il encore, de formation pour les artistes, « de liberté, où chacun d’entre eux peut expérimenter des formes, montrer au public des esquisses ».

Ateliers, stages

Son mantra : « Voir, pratiquer, échanger ». Inversement proportionnelle aux moyens dont elle dispose, l’offre de la Maison Théâtre est foisonnante.

À partir des 22 et 24 septembre, dix ateliers hebdomadaires vont s’adresser aux enfants dès huit ans, aux adolescents et aux adultes. La Maison Théâtre est tournée vers un public le plus large possible, initié ou débutant. Elle réfléchit à la réalisation d’un carnet de théâtre personnalisé. Pendant les vacances scolaires, des stages prennent le relais. Les tarifs sont calculés d’après le quotient familial mensuel.

Des actions semblables continuent à être réalisées à la Maison des Arts, à Lingolsheim, et à l’Escale, le centre socioculturel de la Robertsau.

Spectacles, Cabarets

Programmés au Tambourin, trois spectacles remettent en scène la création régionale. Avec sa cie Plume d’éléphant, Laurent Bénichou reprend sur la musique jouée live par Rym Boos, Goûtez Grimm , les 6, 10 et 12 décembre. Suivront les reprises d’ Alice pour le moment de la Cie Actémobazar et De bric et de Bro c du Théâtre de la Loupiote. Au Tambourin, la Maison Théâtre espère injecter l’énergie d’un laboratoire de création artistique d’aujourd’hui. Elle y développera des formes inédites tel que le Cabaret des 5 : 55. Avec le collectif d’auteurs alsaciens Turbulences, l’appel d’un texte dramatique d’une durée de 5,55 mn a été lancé. Le public décernera des Schmutz (pertinent, drôle, de strass…) à la pièce de son choix.

Les rencontres scolaires de Faites du Théâtre investiront le Tambourin et l’ARES du 3 au 14 novembre. En compagnie des auteurs : l’admirable poète Jean-Pierre Siméon, Magali Mougel et Christophe Tostain, les élèves vont réfléchir à la marche du monde.

Laurent Bénichou a trois ans pour réussir et imposer le Théâtre du Tambourin dans l’écosystème culturel strasbourgeois. « On espère faire au théâtre ce que l’on a su faire avec la musique », postule Marc Philibert, le directeur de l’ARES. De l’éveil à la pratique, l’école de musique accueille chaque année plus de 400 élèves de 4 à 80 ans.

(*) Présentation le 13 septembre à 10 h 30 et le 17 à 18 h, à la salle du Tambourin. www.ares-le-site.com ; www.lamaisontheatre.eu

© Dernières Nouvelles d’Alsace, jeudi 4 septembre juin 2014. – Tous droits de reproduction réservés