ESPLANADE – À l’ARES

Le centre socioculturel de l’ARES ressemblait, mardi dernier, à un théâtre d’innovation. Un atelier d’initiation à l’impression 3D y était ouvert au public. Un premier jet dans la découverte de cette technologie novatrice.

« Dans un siècle, ce sera aussi simple que de conduire une voiture. » François Bunner, membre des Ateliers à projets de Schiltigheim, voit loin pour son protégé, un cube qui fait des merveilles. Entendez par là des objets en trois dimensions que les particuliers peuvent concevoir à leur guise.

D’abord modéliser l’objet par ordinateur

« Les logiciels et plans sont du domaine public », indique d’ailleurs le mécanicien de formation. Apparue dans les années 80 et aujourd’hui abordable, cette « machine-outil » permet d’imprimer une infinité d’objets par superposition de fines couches de matière. Argile, métal, plastique, pâte ou encore chocolat, toutes ces substances sont chauffées et déposées par couches sur une plaque de verre. En quelques dizaines de minutes, on peut ainsi voir naître sous ses yeux une grenouille, un écureuil, une main ou une pièce de rechange. Mais avant cela, il aura d’abord fallu modéliser l’objet par ordinateur. Bernard, publicitaire, prend conscience qu’« il y a tant d’éléments à paramétrer et de notions techniques à acquérir ». Car c’est bien d’une machine complexe dont il s’agit. « Il vaut mieux apprivoiser cette technologie pendant encore quelques années, estime François Bunner. Et le meilleur moyen d’apprendre est d’échanger et mettre en place une éducation populaire. » La troisième dimension le vaut bien.

© Dernières Nouvelles d’Alsace, mardi 27 janvier 2015. – Tous droits de reproduction réservés