Marc Philibert, directeur de l’ARES.
Photo DNA-Marc Rollmann
Strasbourg Cours de théâtre
Suivre des cours de théâtre est toujours possible à l’ARES, mais sans le « Studio », formule expérimentée la saison dernière.
Le Studio théâtre lancé en juin 2012 n’aura tenu qu’un an : la formule est revue à la baisse cette saison et ne s’appelle plus Studio : « On ne le voit pas comme un échec, assure Marc Philibert, directeur de l’ARES, mais plutôt comme un réajustement. On expérimente une nouvelle formule cette année. »
Réduire les coûts
Raison de ce changement de braquet, un coût de fonctionnement trop élevé : « On a voulu que l’école soit plus accessible. En revoyant le pilotage et le mode de direction, on serre le budget », explique Marc Philibert. Pour mémoire, le Studio a démarré sans soutien spécifique de la Ville en 2012-2013. Sur un budget de 50 000 €, l’ARES a apporté 20 000 € en fonds propres.
« Le coût d’accès était un vrai problème, dit-il encore. En réduisant le budget de 15 à 20 %, ça facilite. »
Pour cette nouvelle année, la Ville ne suit toujours pas, ce qui signifie que les élèves les moins favorisés ne peuvent pas prétendre à une bourse, comme pour l’école de musique.
Mais l’écolage baisse, il passe de 620 à 558 € (pour les revenus les plus faibles) et de 915 à 823 € (pour les plus élevés).
L’ARES ne passe plus par une convention externe pour son école de théâtre et aura recours à ses propres intervenants. Marc Philibert reprend le portage du projet, à la place de Mikhail Kroutov, directeur du Studio la saison passée.
L’école de musique est ainsi mise à contribution pour le travail sur le rythme et la voix. Un comédien est par ailleurs en cours de recrutement pour le jeu.
Trois tranches d’âge (7-10 ans, 11-14 ans et 15 ans et plus) auront chacun deux cours par semaine, les mercredis et vendredis soir.
Le quatrième niveau, à l’origine envisagé, n’est plus d’actualité.
Le LRT (Laboratoire de recherche théâtrale) de Mikhail Kroutov, partenaire de l’ARES dans cette aventure, n’a pas souhaité poursuivre dans ces nouvelles conditions. Elles ne sont pas à la hauteur d’un projet qui aurait eu besoin, pour décoller et s’installer, de bien plus qu’un an, juge Mikhail Kroutov qui a posé ses tréteaux ailleurs, à l’école Schoepflin notamment (www.cours-de-theatre.eu).
Le Tambourin, lieu du Studio théâtre, va continuer à accueillir l’école de théâtre ainsi que des résidences d’artistes et des concerts de l’école de musique, précise Marc Philibert.
La salle, qui dépend du service culture de la Ville, aurait dû revenir dans le giron de la municipalité à la faveur de l’installation de l’ARES dans ses nouveaux locaux. Pour le moment, l’ARES en conserve la maîtrise. Des travaux doivent y être envisagés dans les mois qui viennent.
par Myriam Ait-Sidhoum
© Dernières Nouvelles d’Alsace, mercredi 25 septembre 2013. – Tous droits de reproduction réservés