Une pARenthÈSe (très) sociale au cœur du quartier prioritaire Vauban – Cité Spach
Au sein du quartier Vauban – Cité Spach, La Parenthèse – ou pARenthÈSe, comme on aime à l’écrire – abrite les activités proposées par l’ARES dans le cadre de son deuxième agrément. Cours de français, accompagnement social, actions autour de la parentalité y sont menés depuis 2018. Le bâtiment sera (enfin) inauguré ce samedi.
Valérie WALCH
Pour l’ouvrir, il faut sonner au 16A rue Edel, et franchir le portillon d’accès mis en place dans le cadre de la rénovation urbaine par le bailleur Néolia. À moins d’habiter l’un des bâtiments qui donne sur la cour intérieure, auquel cas il suffira de traverser la placette… Installée dans l’ancien centre médico-social du quartier Vauban – Cité Spach, « La parENthÈSe » abrite depuis 2018 les activités proposées par l’ARES dans le cadre de son deuxième agrément, destiné à ce quartier prioritaire aux quelque 2 500 habitants.
Un équipement de proximité en phase avec les besoins du quartier
Les locaux de 300 m² sur deux étages, propriété de la Ville et dont les extérieurs ont été fraîchement repeints, seront inaugurés dans leur nouvel usage ce samedi 14 janvier à 17 h. Histoire de rappeler que pour la maison mère ARES, ce maillon d’hyper-proximité « est parfaitement légitime et joue pleinement le rôle d’un centre social n° 2 », insiste son directeur, Fabien Urbès.
Après une phase « d’expérimentation », les activités se sont quelque peu réorientées suite au Covid et à ses délétères effets collatéraux, prenant un tour très social, en adéquation avec les besoins (parfois nouveaux) des habitants du quartier, entre population vieillissante et étudiants paupérisés. « Toute la partie accueil social a explosé ! », confirme Fabien Urbès. Quatre permanents (sur les 65 salariés, soit 25 ETP, que compte l’ARES) travaillent désormais à la pARenthÈSe autour d’Anne-Kéo Sivoravong, la responsable de l’antenne.
Le rez-de-chaussée a été aménagé pour accueillir les familles, avec mobilier adapté, coin bibliothèque et jeux pour les enfants. L’étage abrite trois salles d’activités et des bureaux dédiés aux entretiens individuels. Accompagnement administratif et social (soucis de factures, démarches diverses, relations avec le bailleur, etc.), lien avec les écoles, aide à la parentalité, activités dédiées aux familles et aux seniors (ateliers numériques, jeux de société, bientôt cafés philo…) y sont proposés tout au long de la semaine.
« Nous accueillons et travaillons également avec plusieurs associations extérieures : l’AMSED, qui fait de l’accompagnement numérique et de l’insertion professionnelle ; Familangues, qui accompagne les familles dans la transmission des langues et cultures d’origine ; mais aussi Life Time Projects, VRAC, l’équipe Saint-Vincent… Sans oublier La Maison Théâtre et Viva Spach, et le projet de billetterie à caractère social et de médiation culturelle en lien avec Tôt ou T’Art », précise Fabien Urbès. L’ARES compte aussi développer à l’avenir les actions en direction de la jeunesse et multiplier les passerelles entre ses deux antennes.
La pARenthÈSe accueille également des cours de français langue étrangère. Suivis par une centaine d’apprenants de toutes origines, rejoints depuis quelques mois par des réfugiés ukrainiens, ils sont dispensés par deux professeurs salariés par l’association, aidés de bénévoles. Malgré un contexte budgétaire très tendu, « nous avons décidé de financer l’activité sur nos fonds propres, car l’apprentissage de la langue est essentiel ! », insiste Fabien Urbès.
Les nouveaux projets sociaux déposés en février
Fin février, l’ARES déposera ses deux nouveaux projets sociaux pour la période 2023-2026, – « distincts, mais transverses » – auprès de la CAF, et espère obtenir le renouvellement de ses agréments dans la foulée. Lors du prochain conseil municipal [lundi 30 janvier, N.D.L.R.] « seront aussi examinés les budgets des centres socioculturels strasbourgeois », sait Fabien Urbès. C’est dans ce contexte, et alors que le centre Rotterdam voisin vient de se voir poussé à la porte des locaux propriété de la Ville qu’il occupait de longue date au 24 rue de l’Yser , que sera inauguré ce samedi le bâtiment de la pARenthÈSe. L’occasion de rappeler aux financeurs le rôle clef de cet acteur de proximité au sein d’un territoire, certes réduit, mais qui concentre les difficultés.
L’inauguration sera précédée d’un défilé aux lampions. L’atelier de fabrication débutera à 14 h 30, à la fois dans les locaux de l’ARES, rue d’Ankara, et rue Edel. Le cortège s’élancera à 16 h, rue d’Ankara, puis fera un arrêt place de l’Esplanade à 16 h 30, le temps d’un interlude musical. Il rejoindra (et refermera) la pARenthÈSe festive à 17 h, rue Edel. Avant de laisser l’ARES, qui fêtera en 2024 ses 60 ans, y poursuivre ce nouveau chapitre de son histoire.
© Dernières Nouvelles d’Alsace, 13 janvier 2023. – Tous droits de reproduction réservés