Près de 55 millions d’euros pour la rénovation de la cité Gaujot
La cité administrative de Strasbourg va être entièrement réhabilitée au cours des vingt-sept prochains mois afin d’améliorer l’accueil des usagers ainsi que la qualité de vie au travail des fonctionnaires de l’État.
Parmi les maîtres-mots du projet : « Fonctionnalité, sobriété et efficience », résume l’architecte Nicolas Parent. La réhabilitation de la cité administrative Gaujot à Strasbourg a été, officiellement, lancée ce mardi 30 novembre par la préfecture du Bas-Rhin, en sa qualité de maître d’ouvrage, et de Rabot Dutilleul, le promoteur retenu pour piloter les opérations.
Ancien hôpital militaire situé à la frontière entre les quartiers de la Krutenau et de l’Esplanade, ce complexe de 30 000 m² regroupe onze bâtiments datant pour certains du XVIIe siècle et d’autres des années 1970/1980. Environ 900 agents de l’État y travaillent dans dix-sept services, à l’instar de la direction départementale de la protection des populations. Ils seront rejoints par 600 fonctionnaires supplémentaires en 2023.
Lisibilité et environnement
Afin de permettre l’arrivée de ces agents, d’améliorer la qualité de vie au travail de leurs collègues déjà en place ainsi, plus largement, que l’accueil des usagers, les bâtiments vont être entièrement rénovés et remis aux normes de sécurité. Programmé sur vingt-sept mois, le chantier va poursuivre « des objectifs en matière d’homogénéité, de lisibilité et de flexibilité des espaces de travail », insiste la préfète Josiane Chevalier en pointant des ambitions thermiques, acoustiques et lumineuses. En parallèle, deux immeubles vont sortir de terre et permettre un gain de 1 040 m² d’emprise au sol. Le premier sera occupé par des bureaux, tandis que le second remplacera l’actuel restaurant administratif appelé à être détruit.
Les travaux vont « réduire de 44 % les consommations d’énergie et de 63 % les émissions de gaz à effet de serre », avance François Dutilleul, le président de Rabot Dutilleul. « Pour atteindre ces objectifs, l’isolation sera renforcée sur les façades, les combles et les toitures », détaille Josiane Chevalier.
Des menuiseries vont être remplacées et des panneaux photovoltaïques installés. En outre, un parc urbain va être aménagé. Bien que réservé aux agents, il mettra « en avant les capacités paysagères du site », pointe l’architecte Nicolas Parent (Oslo Architecture).
L’ensemble des opérations prévues va nécessiter une enveloppe de 54,7 millions d’euros. Son financement s’inscrit dans le cadre d’ un plan national de rénovation de cités administratives initié en 2019 par l’État. À la clé : 1 milliard d’euros sur cinq ans. Il concerne, également, les cités de Colmar et Mulhouse.
Par Philippe Wendling
© Dernières Nouvelles d’Alsace, 2 décembre 2021. – Tous droits de reproduction réservés