Le joli parvis, ouvert largement sur le quartier, est déjà terminé.
À l’intérieur du bâtiment, les ouvriers s’activent pour les finitions.
PhotoS DNA Milan Szypura
Le chantier du nouveau centre socio-culturel ARES. Photo : Milan Szypura
Déménagement en vue
Après plus de quarante ans d’activité, en partie dans des préfabriqués, l’ARES tourne une page et va s’installer dans une vaste et belle maison « durable ». Bien que retardé de quelques semaines, le déménagement approche à grands pas.
Dominant le préfabriqué où travaille encore le personnel de l’Association des résidents de l’Esplanade (ARES), la future maison de tous les Esplanadiens a poussé à l’angle de la rue d’Ankara et de la rue d’Istanbul.
Après deux ans de travaux, la nouvelle construction, financée en majorité par la Ville de Strasbourg et dessinée par l’architecte Nathalie Larché, est en voie d’achèvement. « Nous avons été associés à toutes les étapes du chantier », relève Marc Philibert qui, chaque jour, de la fenêtre de son bureau, observe l’avancement de ce vaste et élégant bâtiment en bois, métal et verre. Un équipement ambitieux, d’un coût d’environ 6,5 millions d’euros qui, selon le directeur du centre socioculturel, semble présenter toutes les caractéristiques pour plaire : fonctionnel, esthétique, et en plus, conforme aux nouvelles normes de développement durable.
À quelques semaines de la reprise des activités de l’ARES, prévue le 24 septembre, le directeur prend donc avec philosophie le léger retard de livraison.
En principe, le bâtiment aurait dû être prêt pour la rentrée mais il ne pourra être livré qu’à la fin du mois d’octobre.
Un immense parvis et 1 700 m²
« Nous profiterons des vacances de Toussaint pour déménager », prévoit simplement Marc Philibert qui rêve déjà à la façon d’animer l’immense parvis qui dessert l’entrée principale.
Au rez-de-chaussée, la maison s’ouvre sur un hall très généreux qui comporte une cafétéria ouverte à tous (adhérents ou non), deux ailes pour le centre de loisirs qui se déploiera sur deux étages et une salle polyvalente avec cuisine attenante destinée à accueillir toutes sortes d’événements, y compris des fêtes de familles. Au premier étage seront réunis un pôle pour les arts plastiques, les cours de danse (avec une véritable salle de danse dotée de miroirs et de parquet) et des salles de réunion pour diverses associations.
Une nouvelle fanfare
L’école de musique (environ 380 élèves et une trentaine de professeurs) occupera le deuxième étage où sont aménagés huit studios insonorisés ainsi qu’une salle dédiée aux répétitions et à la musique d’ensemble. Au total, l’équipement s’étend sur 1 700 m², intelligemment distribués pour répondre aux besoins diversifiés de 1 600 familles, du « berceau à la maison de retraite » et d’un public occasionnel encore plus large.
Pour cette « saison qui déménage », l’ARES a décidé, entre autres, de rassembler des amateurs de tous âges autour d’une activité festive et gratuite : les percussions. De 9 à 77 ans, ces musiciens formeront LA fanfare de l’ARES qui devrait se faire entendre lors les fêtes du quartier. Sinon la saison décline des activités classiques et quelques nouveautés. Parmi celles-ci, des rendez-vous créatifs pour les adultes « touche à tout », des ateliers « bricolos écolos » destinés à éveiller une démarche artistique et citoyenne, des cours de zumba, une discipline qui fait un tabac parmi les adeptes de fitness, et plus original, l’atelier « mao » (musique assistée par ordinateur). Enfin, le dernier-né de la nouvelle saison, c’est le Studio, la nouvelle école de théâtre (lire l’encadré). Le « bébé » est porté sur les fonts baptismaux par une marraine de choix, Ariane Mnouchkine, metteur en scène et fondatrice du Théâtre du Soleil.
S’informer : www.ares-le-site.com, Tél. : 03 88 61 63 82
par Valérie Bapt
premier acte
Lancée en juin, la nouvelle école d’art théâtral a pour ambition de proposer un cycle de formation (éveil et découverte, puis approfondissement) à tous les publics intéressés par l’art dramatique, avec ou sans expérience (lire les DNA du 24 juillet dernier). Jusqu’ici, l’ARES a enregistré une dizaine d’inscriptions mais le recrutement se poursuit. L’école s’adresse aux enfants, à partir de 8 ans, et aux adultes, désireux de s’initier aux différentes disciplines (la voix, le corps) et de suivre un programme complet, à la fois individuel et en groupe (trois heures par semaine en deux séquences).
Le Studio démarre ses activités dans une salle, 35 rue Vauban, en attendant que la salle du Tambourin se libère, à partir de début novembre. Ariane Mnouchkine a accepté de donner son nom à la première promotion d’élèves. Et d’ores et déjà, le Studio, sous la direction de Mikhaïl Kroutov, envisage d’organiser des master class avec des artistes du Théâtre du Soleil.
© Dernières Nouvelles d’Alsace, Vendredi 7 septembre 2012. – Tous droits de reproduction réservés